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jeudi 30 juin 2005

Matt Elliott - Le Molodoï, Strasbourg (23/06/2005)


Soirée très spéciale au Molodoï en cette journée caniculaire : Yann Tambour présentant son projet Thee Stranded Horses, suivi de Matt Elliott (pour lequel j’étais surtout venue) avant le groupe phare de la soirée Children Of Fall (post hardcore Suédois).
Dans l’intimité de la toute petite salle du Molodoï, Yann Tambour a débuté la soirée : seul, assis au milieu de la vingtaine de spectateurs (les fans de hardcore préférant prendre l’air au dehors, tant pis pour eux !).
Il joue uniquement de sa guitare et/ou de sa harpe africaine, de belles mélodies accompagnées parfois par un chant un peu surprenant pour qui connaît Encre : il ne s’agit plus de textes sussurrés, mais de chants anglais façon folk avec une voix grave quelque peu nasillarde.
Après une courte pause, Matt Elliott prend place au milieu du petit comité. Impressionnant le bonhomme, surtout quand on se trouve à 1 mètre de lui. Sa guitare en bandoulière, son ordi branché, ses pédales réglées, il démarre : premiers riffs, premiers chants, puis s’ensuivent des juxtapositions de samples, où les voix se superposent, la musique devient hypnotique, on se laisse porter dans une transe intérieure. Les morceaux n’en finissent plus et on aimerait qu’ils ne s’arrêtent jamais. On rêve d’une éternelle boucle musicale, spirale électronique où voix et cordes se mêlent, se distordent indéfiniment ...
Autant dire que j’ai halluciné du début à la fin, moi qui n’avais jamais vu une telle chose, plutôt habituée aux groupes avec plein de musicos et d’instruments.
Ce grand gaillard a la capacité de subjuguer à lui seul tout un auditoire pas forcément conquis au départ, à tel point que lorsqu’il a débranché sa pédale et est parti, nous étions tous sans exception frustrés que ce soit déjà terminé.
Alors que les "hardeux" regagnaient la salle pour Children Of Fall, ignorant le moment magique qu’ils avaient manqué, je préférais partir.
Il y a des instants comme ceux-ci qu’on préfère garder intact toute une nuit.

samedi 25 juin 2005

Thee, Stranded Horse - Le Molodoï, Strasbourg (23/06/2005)


Il est de ces artistes dont on est fier de se dire qu’ils sont français, Yann Tambour est de ceux-là, cet homme aux talents multiples sait nous proposer des projets originaux et toujours de grande qualité. C’est dans l’intimité de la toute petite salle du Molodoï, que Yann Tambour a débuté cette soirée de juin 2005 présentant ici son projet solo Thee, Stranded Horse en première partie de Matt Eliott. C’est un charmant jeune homme chétif et barbu qui est venu prendre place sur une chaise au milieu d’un public restreint d’une quinzaine de personnes. Seul, il a su nous envoûter en jouant de sa kora (harpe malienne) et d’autres instruments à cordes de sa fabrication. Les arpèges égrainés, les mélodies et le son particulier de cette harpe africaine créent une atmosphère particulière : mélange de pureté, de grâce et de dépaysement. Le chant pourrait dérouter les fans de Encre car il ne s’agit plus là d’une voix susurrée mais d’un chant folk anglais presque nasillard. Honnêtement j’ai eu un peu de mal au début et puis emportée par les si jolies mélodies et l’interprétation de Y. Tambour on se dit qu’il ne pourrait pas en être autrement, que cette interprétation sied à merveille à la musique proposée. J’étais venue sans jamais avoir entendu un morceau de Thee, Stranded Horse, j’ai vraiment beaucoup apprécié ce moment, depuis je réécoute le EP avec toujours autant de plaisir en attendant la sortie éventuelle d’un album et surtout en espérant un nouveau concert de ce monsieur de grand talent.