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mardi 31 mai 2011

Ça split avec Lotus Plaza

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C’est en février 2009 que l’adorable Lockett Pundt de Deerhunter nous faisait découvrir son projet solo Lotus Plaza. Il sortait alors un album d’une élégance remarquable : The Floodlight Collective. Après deux ans d’attente et les réalisations et prestations diverses du jeune homme au sein de DeerhunterPitchfork nous apprend qu’un split album prévu avec le groupe Odonis Odonis sortira sous peu via Palmis Record. Le morceau en écoute sur Pitchfork, "Out of Touch", ne peut que nous rendre impatients quant à la réalisation d’un nouvel album signé exclusivement Lotus Plaza. En attendant, nous devrons nous satisfaire des deux pistes qui seront disponibles le 18 juillet 2011 en vinyle ou format mp3 à pré-commander ICI.
Lotus Plaza/Odonis Odonis :
- A1 Lotus Plaza : "Remember Our Days"
- A2 Lotus Plaza : "Out of Touch"
- B1 Odonis Odonis : "Highnote"
- B2 Odonis Odonis : "Mr. Smith"
- B3 Odonis Odonis : "Breathing Hard"
- B4 Odonis Odonis : "Angus Mountain"

dimanche 29 mai 2011

Joe Frawley - Carnival

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Réalisé le 1er mai 2011 disponible via Bandcamp
Joe Frawley est natif de New York. Il est pianiste, il compose et se passionne pour les arts visuels et les collages sonores. Ses réalisations combinent quelques éléments classiques à toutes sortes de samples musicaux ou bruits étranges créant ainsi des ambiances sombres et inquiétantes. Il pourrait être une sorte de David Lynch de la musique tant ses morceaux sont portés par le même onirisme que les œuvres visuels du réalisateur américain. Pour l’album CarnivalJoe Frawley a collaboré avec la photographe française Mélanie Skriabine. La jeune femme est non seulement à l’origine de l’illustration photographique de la pochette mais c’est également elle qui interprète les quelques paroles susurrées en français ou en anglais. L’univers auquel nous sommes conviés est tout autant suggestif que troublant. Les personnes sensibles au bizarre et aux morceaux proches d’illustrations sonores cinématographiques devraient se plaire à déambuler au gré des pistes fort évocatrices de l’album de Joe Frawley.
En écoute :


vendredi 27 mai 2011

Queens of the Stone Age - La Laiterie, Strasbourg (25/05/2011)

Photo de Annie Zaleski

Les réactions à chaud après concert sont souvent assez croustillantes. Il y a d’abord les pro du commentaire technique qui n’hésitent pas à se lancer dans une analyse fine du son et de l’acoustique de la soirée. Certains s’essayent à des observations plus rustiques à base de "Ben dis-donc : ça envoyait sévère du pâté !". Mercredi dernier, ce qui revenait surtout dans la plupart des conversations d’après concert des Queens of the Stone Age portait sur une comparaison début/fin de set. "J’ai mieux aimé la deuxième partie", "Pas terrible tout le début", "Ah ouai la fin c’était vraiment excellent : ils auraient dû faire tout le concert comme ça !". Le summum ayant été atteint par ce fin observateur au conseil avisé : "Ce n’était pas vraiment une bonne idée qu’ils jouent ce soir tout le premier album...". Mais bon sang de bonsoir, y a-t-il encore des gens qui savent ce qu’ils vont voir ?!? Jouer le premier album des QOTSA en intégralité c’est le concept de l’actuelle tournée de Josh et ses acolytes ! On ne peut pas dire que le spectateur ait pu être abusé, c’était même expliqué en long en large et en travers sur le billet de concert. Alors c’est sûr que se rendre sur place sans jamais avoir porté l’oreille ou révisé ses classiques Queens of the Stone Age premier âge c’était risqué ! Contrairement à l’avis de ces quelques rabats joie, cette fameuse première partie durant laquelle étaient revisités les 12 morceaux de l’album éponyme Queens of the Stone Age était d’une intensité folle. Il y avait à la fois du touchant et de l’étonnant à observer le groupe actuel jouer avec tant de fougue et de sincérité des titres de treize ans d’âge. "I Was a Teenage Hand Model" interprété par un Josh Homme cigarette au bec et au regard glamour #29 avait de quoi faire fondre le cœur des groupies aussi bien teenagers que les presque quadras. Il a beau avoir bien profité de la cantine ces dernières années, il a beau porter QOTSA (et ses projets annexes) depuis près de 15 ans (20 ans si on démarre à KyussJosh Homme n’en demeure pas moins un artiste d’une fraîcheur étonnante. Avec une mise en scène rendant la Laiterie méconnaissable, la présence de tubes lumineux rappelant vaguement quelques tournées NIN, le groupe nous a offert un set impeccable de près d’ 1h30. Loin de s’encroûter, avec un line-up stable depuis 2007 (à noterJoey Castillo d’une efficacité toujours fracassante) les Queens of the Stone Age réussissent à démontrer de façon paradoxale, avec une tournée "souvenir", qu’ils sont loin d’être à ranger du côté des groupes désormais abonnés aux "tournées jukebox". Même si La Laiterie s’est vraiment enflammée au son de quelques titres archi-connus, il est évident que le groupe est loin d’en avoir fini avec son histoire. Le potentiel est bel et bien toujours là. Reste à espérer que l’envie sera suffisante pour motiver Josh et ses camarades à marquer les années 2010 au son de nouvelles aventures musicales des Queens of the Stone Age.
Setlist :
- Regular John
- Avon
- If Only
- Walkin’ on the Sidewalks
- You Would Know
- How to Handle a Rope
- Mexicola
- Hispanic Impressions
- The Bronze
- Give the Mule What He Wants
- I Was a Teenage Hand Model
- You Can’t Quit Me Baby
Encore :
- Hangin’ Tree
- Burn the Witch
- Monsters in the Parasol
- Long Slow Goodbye
- Little Sister
Encore 2 :
- No One Knows

lundi 23 mai 2011

Hermetic Delight - My Alchemist


réalisé le 13 mai 2011 //
premier extrait de l’EP à venir Universe Like Thousands of Red Alternativesprévu le 13 septembre 2011
Y aurait-il un micro-climat musical particulier qui traverse l’Alsace ces derniers temps ? Depuis quelques mois les réalisations foisonnent du côté de la capitale alsacienne ne laissant plus le monopole à quelques artistes aux soutiens "historiques" ou à ceux sachant user d’une armada promotionnelle parfois déroutante. Ils sont de plus en plus nombreux ces groupes qui, l’air de rien au fil des semaines, font leur petit bonhomme de chemin. Ils enchaînent concerts "découvertes", enregistrent studieusement les morceaux d’albums à venir pour s’installer progressivement dans un paysage musical local riche et varié.Hermetic Delight fait partie de ces récentes découvertes dont on espère recroiser régulièrement la route et dont on attend impatiemment les réalisations futures. Formation strasbourgeoise assez récente (2010), Hermetic Delight rassemble cinq personnalités aux influences tout aussi diverses que complémentaires. En octobre dernier le groupe jouait lors d’une soirée 4 concerts au Molodoï. Cette première rencontre fut vraiment prometteuse avec la découverte d’une identité scénique forte et de morceaux réellement efficaces.
Il y a quelques jours Hermetic Delight nous offrait le premier extrait d’un album à venir à la rentrée prochaine. "My Alchemist" séduit d’emblée par l’interprétation puissante et captivante de la chanteuse ZEY K portée par un rock électrique musclé ainsi qu’une mélodie entêtante. Si l’EP est aussi bien produit avec des compositions du même genre, autant dire que le meilleur de la rentrée se fera au son de Universe Like Thousands of Red Alternatives.
Contact / Booking : hermeticdelight@gmail.com

dimanche 22 mai 2011

Psychedelic Horseshit - Laced




sorti le 12 mai 2011 chez Fat Cat Records


En 2009 les Psychedelic Horseshit de Colombus sortaient un étonnant album, Golden Oldies / Shitgaze Anthems, qui divisait déjà auditeurs et critiques. Il faut dire que le groupe évolue dans une forme trans-genre brouillonne à base de pop psychédélique où le lo-fi est porté à son paroxysme. Laced est du même acabit. Le son est crade à outrance. Les 12 pistes nous offrent méli-mélo de tout et n’importe quoi. Et pourtant quand on dissèque d’une oreille curieuse et attentive certaines pistes, on se laisse facilement séduire par des mélodies réussies et des embryons d’arrangements assez bien trouvés. Pitchfork ne s’y est pas trompé en donnant un 7.3 à ce que beaucoup estimeront être de la merde. En même temps en dignes fondateurs de ce courant bâtard et fourre-tout répondant au nom poétique de "shitgaze" il ne pouvait en être autrement. Grosso modo, Laced est un album en mi-teintes : quelques belles trouvailles, une ambiance hypnotique rigolote mais aussi un son ultra lo-fi qui peut se révéler pénible sur une écoute longue. Idéal pour piocher de-ci de-là.


Psychedelic Horseshit sur Myspace

jeudi 19 mai 2011

Stranded Horse - Hall des Chars, Strasbourg (18/05/2011)


La soirée était belle mercredi au Hall des Chars, lieu décidément bien sympathique dont l’espace est souvent utilisé de manière fort pertinente. Ce soir-là, en complément des trois concerts proposés par Komakino, nous pouvions déambuler en fond de salle pour profiter des ateliers ouverts des illustrateurs de Central Vapeur.


Après les morceaux acoustiques du guitariste Chris Brokaw et avant les divagations musicales d’une Julie Doiron très en forme, Yann Tambour nous faisait le plaisir de présenter en formation solo les dernières réalisations de son projet Stranded Horse. L’album Humbling Tides sorti en début d’année a déjà séduit bon nombre d’auditeurs : adorateurs ou découvreurs de l’artiste. Près de six années ont passé depuis ce premier concert de Thee, Stranded Horse au Molodoï. Une éternité durant laquelle mille choses ont défilé mais une soirée particulière dont les souvenirs et l’émotion demeurent intactes. C’est une joie presque éprouvante de retrouver -enfin- Yann sur scène et pouvoir échanger quelques mots avec lui, tant cet artiste a indirectement jalonné quelques mauvais moments de ma vie créant à chaque fois des bulles d’évasion salvatrice. Bien compliqué de faire la part du personnel avec un émotionnel exacerbé et l’objectivité d’un spectateur lambda... Simplement accompagné de deux koras de sa fabrication et d’une guitare, Yann débute son concert de manière espiègle. L’homme aime à plaisanter, pratique l’auto-dérision et fait fi des parasitages modernes comme personne. C’est une facette de l’artiste dont on ne se douterait pas et qui le rend encore plus attachant. Ses interprétations et l’usage qu’il fait de ses instruments (guitare, kora ou guitare & kora) sont empreints d’une grâce et d’un jeu vraiment particulier. Stranded Horses’évade. L’artiste et l’instrument forment presque une entité qui nous emporte au gré d’accords délicatement égrenés. C’est une belle rêverie aux accents africains qui berce alors le public du Hall des Chars. C’est une belle soirée qui laissera encore quelques merveilleux souvenirs et sa flopée d’émotions.

mardi 17 mai 2011

Bon Iver - Bon Iver

sortie prévue le 21 juin 2011 chez 4AD
Effervescence depuis hier avec en écoute un premier extrait officiel de l’album à venir de Bon Iver : le morceau "Calgary". Simplement intitulé Bon Iver, cet album fait suite au remarquable For Emma, Forever Ago paru en 2008. Les dix pistes toutes plus magnifiques les unes que les autres se succèdent sur un disque au raffinement impeccable. Ce n’est guère surprenant vues les pointures musicales qui ont participé à son élaboration [Sean Carey (batterie, piano), Mike Noyce (guitare) et Matt McCaughan (batterie), mais aussi Rob Moose au violon et guitare (Antony and the Johnsons, The National), Mike Lewis à la basse (Andrew Bird, Happy Apple), et une section cuivre incluant Reginald Pace, Colin Stetson (Tom Waits, Arcade Fire), et C.J. Camerieri (Rufus Wainwright, Sufjan Stevens)]. Ces mêmes collaborateurs seront d’ailleurs présents pour le concert prévu à Paris le 29 octobre prochain au Trianon. Bon Iver charme immédiatement l’auditeur. Il s’agit là d’un album porté par des morceaux exceptionnels ("Holocene" par exemple) dont la charge émotionnelle nous imprègne dès les premières secondes d’écoute. Bon Iver devrait faire l’unanimité aussi bien auprès de ses admirateurs que d’un public moins sensible aux réalisation de Justin Vernon. Voici un album dont la grâce marquera à coup sûr l’année musicale 2011.
Vidéo officielle de Calgary :

lundi 16 mai 2011

Jaime Rojo - Jaime Rojo EP


réalisé le 14 janvier 2011 disponible via Bandcamp

L’an passé, lors d’une précédente (première ?) édition du mini-festival Strasbourg-Chicago nous découvrions de réjouissants groupes originaires de Chicago (en plus de profiter de quelques formations locales de qualité). L’un d’eux, Jon Drake & The Shakes m’avait particulièrement plu. Au détour de différents lieux de la capitale alsacienne, nous avions bénéficié de prestations enthousiasmantes. Nous découvrions par la même occasion Jaime Rojo, le groupe mené en parallèle par Jim Drake (le frère de Jon). D’une tonalité plus portée sur le pop-rock que la musique folk, les concerts auxquels nous avions assisté s’étaient révélés tout autant sympathiques et efficaces. Bonnes nouvelles ! La formation américaine vient de sortir un EP mais surtout la voilà de nouveau présente sur le sol français. L’association Projet-K nous convie ces jours-ci à la nouvelle édition du festival. Tant qu’à faire autant reprendre grosso-modo les mêmes protagonistes puisqu’ils avaient enchanté nos soirées du printemps 2010. A l’écoute des trois titres de l’EP, Jaime Rojo (mais aussi sa formation frère) nous fera à coup sûr partager une nouvelle fois quelques moments d’exception.


A lire l’interview de Jim Drake accordée à Audrey Canalès


En écoute :

POKETT - Three More Chords EP

Sortie le 9 mai (BS Records, French Toast, Clapping Music)
En septembre 2010, POKETT nous proposait un bien bel album pour accompagner notre rentrée. Le difficilement prononçable Three Free Trees nous offrait alors une reposante parenthèse de musique folk poétique. Beaucoup furent charmés par cet album à la puissance tranquille. Histoire de se rappeler à nous, le groupe nous offre au détour d’un EP une réécoute particulière de 2 des meilleurs morceaux de l’album. A la faveur des quelques remixes d’Arandel, deManvoy de Saint Sadrill et de William Rigout, "Three More Chords" et "Take Me Home" nous apparaissent avec une sensibilité accrue et une beauté toute particulière. Un bel exercice.
En écoute :


jeudi 12 mai 2011

Red Psalm - Stay Subtle EP



sorti le 12 avril 2011 sur AMDISCS
Mais qui se cache donc derrière Red Psalm récente trouvaille du détonnant label AMDISCS ? C’est du côté de Kansas City que réside John Dickson, réalisateur unique de ce debut EP. Passées les ambiances électro-psychédéliques d’introduction, les morceaux de Stay Suble marquent surtout par un jeu de guitare et un chant rappelant vaguement des ambiances Jesus & Mary Chain. Voilà qui est déjà fort plaisant et évite le goût de naphtaline grâce à des arrangements plus actuels. L’ensemble se veut un peu inégal mais pour les 2/3 pistes obnubilantes ("Light Sleepers" par exemple), cet EP révèle un artiste aux élans prometteurs.


mardi 10 mai 2011

Récréation avec The Dears

Après avoir sorti l’un des meilleurs albums du début d’année, Degeneration Street The Dears n’en finissent pas de répandre leur "Blood" à coup de sessions acoustiques. Ici dans sa version Tiger Blood pour la radio KEXP. L’ensemble des autres vidéos est visible sur le blog de KEXP.

Neon Lushell - Leave Me Alone

réalisé le 4 mars 2011 en autoproduit


Neon Lushell est un duo psychotique formé de Brian Pitt (de Switchblade Cheetah) et d’Ira Rat. En attendant la réalisation d’un album prochainement, les deux hommes en sont pas avares en réalisations dont la plupart sont en écoute sur le Bandcamp du groupe. L’une de leur dernier single, Leave Me Alone, offre un subtil mélange entre musique expérimentale, lo-fi et indus. A la fois anxiogène et addictif.