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mardi 31 janvier 2012

Et pour Mam’Zelle? Un petit Jack White?

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Autant dire qu’hier soir c’était l’effervescence dans la maisonnée. A peine remis de la diffusion des morceaux live de la dernière tournée ("le retour de") des Raconteurs, voilà qu’un inédit de Jack White, extrait d’un album solo à venir était diffusé sur le net par l’auteur himself. Quand on vit avec la plus fan des adoratrices de moins de 12 ans de White et tous ses projets musicaux, c’était l’occasion idéale de combler sa progéniture et de marquer un nombre considérable de points au concours de la maman-la-plus-géniale-que-les-autres-aimeraient-trop-avoir.
Au concours de l’homme le plus imprévisible, Jack White n’est pas mal classé non plus. C’est qu’il cachait bien son affaire le bougre ! Alors que tout le monde s’attend plus ou moins à l’annonce d’un nouvel album de The Raconteurs, et bien c’est un album solo qu’il dégoupillera le 24 avril prochain : Blunderbuss via son propre label Third Man Records. Le premier extrait "Love Interruption" est un sympathique morceau blues rock où White est accompagné d’une voix féminine pour l’instant inconnue. "Mais, mais, mais... il n’est pas tout seul alors que c’est un album solo qui est prévu ?!". Bien vu Mam’Zelle ! Voilà de quoi aiguiser la curiosité des fans de Jack tout âge confondu.

lundi 30 janvier 2012

Giöbia - Mudd Club, Strasbourg (29/01/2012)


Il fallait être sacrément motivé pour défier l’arrivée brutale du froid ( "Winter is coming" comme dirait l’autre), de plus un dimanche soir et parvenir à crapahuter jusqu’au Mudd Club. C’est en fait un certain matraquage vidéos(dont l’auteur se reconnaîtra) et une révélation de dernière minute qui ont finalement eu raison de ma flemme dominicale. Il était évident qu’une virée dans un centre-ville quasi désert à la découverte des italiens Giöbia et de leur garage rock psychédélique était la vraie bonne idée de fin de week-end. Et puis leMudd Club, ses concerts, ses habitués... offrent immanquablement de belles parenthèses de vie.
Giöbia sont quatre milanais dont on sent d’emblée l’énorme potentiel scénique. Le concert est carré, parfaitement mené du début à la fin avec une setlist bien fichue et dense (avec rappels et tout et tout). Les morceaux ravivent immédiatement l’âme nostalgique de ceux qui ont connu ou aimé le rock psyché des années 60 et 70. On découvre un tee-shirt de Brian Jonestown Massacresur le torse du bassiste : le groupe ne renie pas ses illustres influences. Giöbiaalterne morceaux garage rock bien pêchus ("Old Jim") et divagations psychédéliques (comme avec le titre "Electric Light") où la sitar la mandoline (me souffle-t-on à l’oreille) électrique remplace la guitare. C’est en toute logique que le groupe nous propose la reprise "Magic Potion" de The Open Mind(Drag set) - Bon je n’ai pas trouvé cela toute seule ! ça aide bien d’être en compagnie d’un public d’érudits.
C’est un retour au passé terriblement actuel que les italiens ont su délivrer devant un public conquis (la plupart d’avance).

dimanche 29 janvier 2012

Mark Lanegan Band – Blues Funeral


sortie prévue le 06 février 2012 chez 4AD

Le voilà enfin le tant attendu nouvel album de l’Homme : Mark Lanegan. Le premier (très bon) extrait "The Gravedigger’s Song" avait de quoi rendre impatient.

Pour le coup nous ne sommes pas déçus par l’écoute de Blues Funeral : album tout à la fois décapant et surprenant. Nulle désillusion concernant les ballades obscures blues rock portées par le timbre grave et envoûtant d’un Mark Lanegan décidément en très grande forme.

La singularité de Blues Funeral vient surtout de l’éclectisme qui se dégage au travers d’autres morceaux avec des synthés d’une autre époque ou quelques rengaines aux accents tubesques un peu faciles. Voilà sans doute l’apport des collaborations avec les quelques artistes invités (Alain Johannes, Josh Homme, Jack Irons, Greg Dulli... ). Ces divagations musicales peuvent surprendre et même décevoir les puristes du Lanegan. Finalement Blues Funeral est un intéressant pari, à mon goût, parfaitement réussi où notre Homme ose diversifier ses talents et s’essayer à des pratiques musicales inattendues.

vendredi 27 janvier 2012

FareWell Poetry en 21 minutes son & images au Café de la Danse



Suite logique à l’article d’hier [et histoire de donner une impression de productivité intense sur ce blog], pour ceux qui ne seraient toujours pas convaincus par la beauté des musiques, des mots, des images et la singularité du projet Farewell Poetry, voici une magnifique captation réalisée par Arte LiveWeb [avec à la technique deux vieilles connaissances : l’Alliance étonnante de l’Air et de l’Eau *private joke*]

jeudi 26 janvier 2012

FareWell Poetry : Planet Claire Session


Auteur du magnifique Hoping for the Invisible to IgniteFareWell Poetry a joué mercredi dernier via Planet Claire un morceau inédit en live ’Penelope On The Boredom Bridge"
Le groupe est actuellement en tournée avec un passage prévu au MAMCS de Strasbourg.
- January, 29th - Festival Mo’Fo, Mains d’Oeuvres, St-Ouen (+ Matt Elliott, Tender Forever, Don Nino & Luke Sutherland, etc))
- March, 03th - La Péniche, Lille
- March, 15th - Musée d’Art Moderne et Contemporain (MAMCS), Strasbourg
- May, 26th - Festival Le Grain de la Voix, Pau

lundi 23 janvier 2012

Matt Elliott - The Broken Man


album sorti le 16 janvier 2012 chez Ici d’Ailleurs
"J’ai 37 ans, c’est normal à cet âge d’être cassé par la vie." Voilà en quelques mots la réponse que fait Matt Elliott à ceux qui s’interrogent sur le titre de son dernier album : The Broken Man. Pour suivre le grand bonhomme depuis quelques temps déjà, l’avoir apprécié de nombreuses fois en concert et m’intéresser de près au personnage, Matt Elliott est certainement l’artiste le plus humain et parmi les plus sensibles que je connaisse. Ses précédentes réalisations dans l’univers dark folk ont toujours été sombres, puissantes, tendues et imprégnées d’émotions extrêmes. C’est encore plus le cas à l’écoute de The Broken Man et ses morceaux dépouillés où l’on retrouve une guitare aux mélodies hispaniques, un clavier pesant, un chant grave et quelques autres petites choses comme des tintements de cloches ou des esprits fantomatiques ("How To Kill A Rose"). A la lecture du nom de certains morceaux comme "If anyone tells me ”It’s better to have loved and lost than to never have loved at all”, I will stab them in the face" on pourrait craindre un album où ne règnent qu’aigreur et désespérance. Le morceau "Dust, Flesh and Bones" où Matt nous répète inlassablement "This is how it feels to be alone, just like we’ll die alone"aurait de quoi devenir l’hymne de tous les dépressifs de la planète.
Loin d’attirer la compassion et sombrer dans le misérabilisme d’un homme esseulé, Matt Elliott parvient en musique et en mots à rendre magnifiques ces moments où le vide n’a jamais pris autant de place. C’est un homme à fleur de peau qui a choisi de muer colère et amertume en une énergie créatrice de talent au service d’un album d’une beauté émotionnelle rare. Faut-il aussi souffrir pour apprécier The Broken Man ? Pas forcément. C’est là le talent de Matt Elliott : parvenir à toucher même les moins fragiles d’entre nous.
En écoute et en lecture l’un des plus beaux morceaux de ce début 2012 :

Some things are so dark that woe betide the light that shines on them

I swear to god I thought it was a sign 

This shallow grave recedes with every darkened patch of sky 

The withered, wearied features start resembling mine

And in the disparate clamour of the chaos that surrounds you

It’s hard to know which of the voices that you hear 

Are your own

Some things scar your heart so deeply that a howl is not enough 

To adequately purge the soul of pain

Still you yearn for contact but the burden that you shoulder means

you’ll never trust a living soul again

And in the disparate clamour of the chaos that surrounds you 

It’s hard to know which of the voices that you hear 

Are your own

This is how it feels to be alone, just like we’ll die alone

This is how it feels to be alone 

This is how it feels to be alone 

This is all that we can call our own 

Dust flesh and bone 

This is how it feels to be alone

Just like we’ll die alone

dimanche 22 janvier 2012

Nadja - Excision




sortie prévue le 28 février 2012 chez Important Records

Si il y a bien une chose qui fait toujours son petit effet quand on veut faire la maligne en société c’est d’affubler toutes ses écoutes musicales de terminologies et étiquettes pompeuses dont on ne saisit pas toujours le sens mais qui intriguent fortement notre interlocuteur (surtout quand ce dernier n’a guère l’habitude de graviter aux confins de la blogosphère musicale). Évoquer l’évolution de l’abstract hip-hop de ces trois dernières années ou présenter une formation de folk gothique ça rend tout de suite la conversation nettement plus attrayante. Autant dire que lorsque j’évoque mon goût pour le drone-doom-metal (et en ajoutant le qualificatif "expérimental" on rend la chose encore plus étonnante), à part quelques rares spécimens c’est généralement une paire d’yeux hagards qui me dévisage. Parce qu’il y a là des mots bizarres qui font presque peur ! Une fille qui écoute de la musique folk, on lui trouve un petit quelque chose de romantique, celle qui secoue le popotin sur du pop-rock elle est bien sympathique, celle qui écoute du rock garage c’est une petite nerveuse, du côté du shoegaze c’est une aérienne qui a l’esprit vagabond, la dingo de musiques expérimentales c’est une sacrée curieuse mais alors celle qui peut passer des heures (parce que généralement dans le drone metal chaque morceau dure une plombe) à écouter un truc lourd et ultrapesant avec des riffs puissants sur des tempos d’une lenteur insoutenable, ça ne peut-être qu’une dérangée de première. [Et celle qui écoute tout cela à la fois, on l’interne ?]

Nadja c’est d’abord un projet solo, celui du canadien Aidan Baker. Devenu assez rapidement un duo, Nadja n’en finit pas de produire depuis 2003 une ribambelle des réalisations toutes plus titanesques les unes que les autres.Excision est en fait un double album. Au premier abord on se dit : "Tiens un double album pour 8 titres : quelle drôle d’idée !". En fait la durée totale d’écoute étant proche des deux heures et demi, ça se comprend tout de suite mieux.Excision regroupe différents titres parus sur des splits albums ou vinyles aujourd’hui introuvables. Voilà qui ravira les fanatiques du groupe et permettra à d’autres de se plonger dans un univers sombre et particulier. Quand on écoute des pistes comme "Spahn" ou encore "Jornada Del Muerto" (titre bien mortel pour le coup !) il arrive un moment où notre cerveau se met en pilotage automatique et puis ensuite c’est le black out complet durant la grosse dizaine de minutes que dure encore le morceau. Autant dire qu’il ne vaut mieux pas écouter Nadja quand on corrige des copies d’élèves ou qu’on remplit sa déclaration pour les impôts : le résultat en serait bien surprenant.


Nadja s’écoute religieusement seul ou entouré d’autres dingues qui aiment secouer lourdement le crâne de haut en bas au son de rythmes pesants et lancinants.


En (longue) écoute :

samedi 21 janvier 2012

Leila - U & I


album sorti depuis le 16 janvier 2012 chez Warp Records
On se doutait avec l’extrait "(disappointed cloud) anyway" que le quatrième album de la prêtresse des musiques électroniques risquait de dérouter. U & I est le fruit d’une nouvelle collaboration avec le chanteur Mt. Sims qui apporte plus que jamais à cette réalisation de nombreuses touches personnelles. Les musiques électroniques semblent suivre des règles tacites auxquelles on ne déroge pas. L’auditeur d’électro et ses dérivés est du genre pointu et exigeant. Sans doute est-ce la raison pour laquelle l’accueil de U & I est mitigé. C’est un peu le bal des pleureuses de l’électronica à la lecture de quelques critiques piquantes concernant ce tout-juste-sorti album de Leila Arab. Il faut dire qu’avec Blood, Looms And Blooms la dame avait mis la barre bien haut et les attentes autour de cette nouvelle réalisation étaient justifiées. Loin de me joindre au concerto des déçus et autres frustrés, U & I m’apparaît comme une grande réussite : le fruit d’un travail audacieux et de prises de risques fort louables. Et nous sommes quelques-uns à le penser : dans mes bras mes amis !
Blood, Looms And Blooms posait un univers de rêverie rassurant. Avec U & Ic’est une succession de 13 pistes inattendues, de morceaux déconcertants créant la confusion et pouvant être perçus au premier abord comme brouillons. Les arrangements un peu dance et les sons parfois "dépassés"se révèlent au fil des écoutes de pertinentes trouvailles électroniques. Le chant particulier de Mt. Sims notamment sur "All Of This" et "Welcome To Your Life" ajoute en intensité et froideur à la musique de Leila ArabU & I n’est pas un album imparfait, il s’agit juste une oeuvre dont il faut défier l’apparent hermétisme. Les réalisations réconfortantes ennuient et finalement s’oublient vite. Celles qui nécessitent un effort d’écoute et créent parfois l’inconfort restent dans l’inconscient et marquent durablement nos parcours d’auditeurs fouineurs. Elles permettent une intrusion dans des cultures fantastiques et fascinantes ! Bienvenue dans le monde merveilleux de l’extraordinaire Leila Arab.
En écoute en extraits (flèches arrière et avant cf la liste des morceaux en commentaire ) :


En images avec tout plein de petits objets qui bougent :

vendredi 20 janvier 2012

Yellow Ostrich - Marathon Runner



En voilà de la persévérance enfin récompensée ! Les new-yorkais Yellow Ostrich sortent tout bientôt leur nouvel album. Et cette fois, sur un label ! Il s’en est passé du temps depuis le revigorant The Mistress autoproduit et quelques EP remarqués. Le premier LP fut porté à bout de bras par le chanteur/guitariste Alex Schaaf qui s’improvisa producteur et multi-instrumentistes pour un résultat plus qu’honorable. C’était surtout par le Bandcamp du groupe que nous pouvions trouver notre petit bonheur. Une signature au sein du label Barsuk dans la poche, nous ne pouvions qu’espérer la réalisation prochaine d’un futur album dont on espère qu’il confirmera les excellentes impressions du précédent. C’est le 6 mars prochain que sortira Strange Land chez Barsuk Records. Un premier extrait est proposé en écoute et téléchargement légal via Spin Magazine. "Marathon Runner" est du genre addictif : petit concentré jubilatoire d’indie rock qui colle au crâne.


jeudi 19 janvier 2012

Stranded Horse - Médiathèque Tomi Ungerer, Vendenheim (18/01/2012)

Photo Dédalesonore

Joli coup réalisé par la médiathèque Tomi Ungerer et son programmateur de bon goût qui, après avoir convié Matt Elliott au printemps dernier, nous invitait à passer la soirée en agréable compagnie en recevant Stranded Horse sa guitare et ses koras. Concert complet pour un Vendenheim by night d’exception. Les autochtones (que l’on croise rarement dans d’autres lieux de concert) et les chanceux véhiculés s’étaient retrouvés pour assister au second concert de Yann Tambour dans Strasbourg & alentours en moins d’un an.
En mai dernier, le garçon passait au Hall des Chars pour la tournée associée à l’album Humbling Tide. Beaucoup de concerts plus tard... moult papiers élogieux plus tard... la magie Stranded Horse ne se dément pas. On a beau assister à un set quasi semblable à celui présenté dans le quartier Laiterie, chaque concert demeure particulier. Le contexte est quelque peu différent : une salle de spectacle à l’acoustique fine, une ambiance feutrée et un public sage, très sage. Après quelques explications d’usage concernant les instruments de sieur Yann (sa guitare et ses koras un peu inhabituelles made home) et quelques boutades, le concert peut démarrer. De "And The Shoreline It Withdrew In Anger" à "Halos" au final entêtant en passant par la reprise du tube Smithien "What difference does it make", les interprétations de Stranded Horse captivent. Yann Tambour est un homme tout en délicatesse. Déjà dans son chant et sa gracieuse voix qu’il pose au fil des accords qu’il égraine. Mais aussi dans sa façon toute particulière de pratiquer kora et/ou guitare en alternance ou dans un jeu simultané. La beauté des concerts de Stranded Horse tient tout autant dans l’élégance des morceaux interprétés que dans un jeu de cordes tout en sensualité. Il est bien difficile de ne pas succomber une nouvelle fois aux charmes d’un artiste discret parmi les plus atypiques et les plus doués de la scène indépendante française.

lundi 16 janvier 2012

Total Control - Henge Beat

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album sorti le 11 septembre 2011 chez Iron Lung Records
Nous sommes seulement en janvier, il est encore temps de racler les fonds de tiroir de 2011. Et pourquoi pas du côté des terres australes et plus particulièrement de Melbourne. C’est là que résident les garçons qui formentTotal Control. Synth-pop, rock-garage et post-punk sont au rendez-vous d’Henge Beat. On navigue en terres connues avec de l’électrique qui décoiffe et quelques des riffs entêtants. Pour le coup quelques titres sont plutôt de très bonnes surprises ("One More Night", "The Hammer" ou encore le virevoltant " Stonehenge "). De la musique qui nous secoue les puces et pas que... voilà qui fait sacrément du bien !
En écoute :

The Raconteurs - Live At Third Man Records (14/09/2011)

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The Raconteurs - Live At Third Man Records (14/09/2011)

Quand on vit avec une p’tite mère la morale à la maison, il n’est pas toujours facile de s’adonner à son péché mignon. C’est que la bougresse et son ainée de sœur ont l’œil pour repérer mes errances sur ces sites où le captcha est roi. "Dis m’man tu le récupères légalement cet album ?"-"Hummmm... presque." J’aime bien cette notion hyper-déculpabilisante du presque légal. Après tout un un truc qui traine sur le net, ce n’est pas notre faute hein et maintenant que c’est là, on ne va pas jouer les vierges effarouchées en arguant un "pas de ça chez moi !". Bon il me faut généralement subir le sermon du "Tu penses aux musiciens et ces artistes qui perdent leur argent en faisant cela ?!?" A croire qu’Adopi aurait pris possession de leur âme ! Cependant on a vite fait de jeter ses grands principes aux oubliettes lorsqu’il s’agit de nos propres idoles. Aussi, c’est cette même p’tite mère la morale qui m’a suppliée de récupérer l’album live d’un groupe qu’elle idolâtre : The Raconteurs ! Ben tiens pour Jack White et ses compères on vend sans scrupules son âme aux démons pirates.
Ce préambule personnel fait, voici l’objet du délit : un album live enregistré le 14 septembre dernier au Third Man Records. Après deux ans de silence, le groupeThe Raconteurs, l’un des excellents projets de Jack White, proposait donc dans le QG de l’artiste ce concert de grand retour avant quelques autres dates US. L’enregistrement, qui semble avoir été fait à l’arrache, est pourtant d’une qualité correcte. Voilà qui permet d’apprécier les meilleurs morceaux desRaconteurs dans des versions live toujours épatantes. 
Une nouvel album serait en préparation ? Voilà qui réjouirait petits et grands.
En écoute :

vendredi 13 janvier 2012

The Big Pink en session 4AD

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Future This sortira dans trois jours. On en avait découvert un extrait en septembre dernier). The Big Pink, ceux-là mêmes auteurs du controversé A Brief History of Love, ont réalisé une session musicale 5 titres pour leur label 4AD.
Voilà de quoi se remettre en tête les morceaux pas toujours géniaux d’un groupe plutôt pas trop mauvais.

Track Listing :
- Stay Gold
- Hit The Ground (Superman)
- Velvet
- Rubbernecking
- Give It Up

jeudi 12 janvier 2012

Misophone - Songs from an Attic


réalisé en décembre 2011 chez Another Records

Misophone fait partie de ces rencontres qu’on n’oublie guère, de celles qui donnent du sens à nos errances musicales. C’est en 2008 que j’ai eu la chance de découvrir ce groupe de Bristol avec leur album Where has it gone, all the beautiful music of our grandparents ? It died with them, that’s where it went... au charme d’un autre temps. En 2009, I Sit At Open windows nous transportait une nouvelle fois aux frontières du réel ou de l’imaginaire. Songs from an Attic bouleverse tout autant que ses prédécesseurs. Avec des morceaux aux arrangements encore plus pointus, des atmosphères d’ailleurs et d’avant, l’écoute des 18 pistes nous offre un magnifique voyage aux ambiances lointaines et sonorités pittoresques. Il y a dans les morceaux de Misophone un charme désuet doté d’une fulgurance émotionnelle indéniable. Ils sont rares ces artistes dont les morceaux ravivent les émois qui jalonnent notre existence depuis l’enfance jusqu’à des âges plus avancés. Ces quelques sonorités, samples bizarres ou mélodies naïves aux accents lointains sont une multitude de gouttes poétiques qui perlent dans notre cœur et au profond de l’âme. Song From An Attic chamboule par le foisonnement des émotions qu’il porte. Il s’écoute tour à tour sourire aux lèvres, les yeux humides ou la boule au ventre.



lundi 9 janvier 2012

Xiu Xiu - Hi

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extrait de l’album Always qui sortira le 27 février 2012 (ou le 06 mars ?!)
Le mec le plus équilibré de la planète indé, Jamie Stewart, s’apprête à sortir avec Xiu Xiu la suite logique à un Dear God, I Hate Myself qui avait partagé un public pourtant habitué aux morceaux torturés du bonhomme. L’extrait "Hi" diffusé depuis quelques heures est encore un bel exemple d’urgence musicale comme sait si bien les délivrer Xiu Xiu. Toujours portée par un chant qui semble sortir des tripes de Jamie la musique de Xiu Xiu oppresse tout autant qu’elle obsède.
A lire la tracklist de l’album à venir on pressent la franche rigolade dans les lyrics :
- 1. Hi
- 2. Joey’s Song
- 3. Beauty Towne
- 4. Honey Suckle
- 5. I Luv Abortion
- 6. The Oldness
- 7. Chimney’s Fire (Mickensian Suicide)
- 8. Gul Mudin
- 9. Born To Suffer
- 10. Factory Girl
- 11. Smear The Queen
- 12. Black Drum Machine

dimanche 8 janvier 2012

Êtes-vous à jour dans votre rappel APTBS ?



A Place To Bury Strangers - Onwards to the Wall EP

sortie prévue le 07 février 2012 chez Dead Ocean Record
Beaucoup en ont parlé depuis novembre 2011, écoute à l’appui, les new-yorkaisA Place To Bury Strangers nous ont une fois de plus concocté un nouvel EP dont la sortie est imminente : Onwards to the Wall.
En attendant le 07 février prochain, repassons-nous en boucle "So Far Away". Ce premier extrait prouve que le groupe qui use et abuse des effets stroboscopiques en concert maîtrise avec toujours autant de brio une forme de shoegaze torturé et hypnotique dont les morceaux deviennent vite obsédants. Décidément 2012 démarre sur de belles promesses.
En écoute l’extrait "So Far Away" :

samedi 7 janvier 2012

John Makay + Papaye - Stimultania, Strasbourg (06/01/2012)


Cette veille de week-end, la galerie photos Stimultania avait permis à l’association Pelpass et la mystérieuse "MULTINATIONALE DE L’UNDERGROUND" de nous concocter une soirée bien trépidante. Dans le cadre de l’exposition Bourdieu (à voir absolument), au milieu d’une centaine de photos noir et blanc d’une Algérie d’un autre temps, deux groupes avaient pour mission de secouer le public strasbourgeois dans tous les sens en évitant tout de même de faire chuter trop de cadres de l’expo en cours.
La soirée s’annonçait agitée puisque les deux formations présentes évoluent dans les sphères bien intrigantes du math rock. Pas la peine d’entrer dans des détails techniques et pointus sur cette forme de rock où la rythmique s’impose, ce qu’il faut retenir c’est qu’il s’agit là d’une musique dans laquelle il n’est pas toujours aisé d’entrer. Déjà si l’on sent poindre la migraine du siècle en fin d’aprèm, il vaut mieux éviter ce genre d’expérience de concert où chaque coup de batterie résonne intensément dans notre petit crâne et les guitares ou basses semblent plus être maltraités que cajolés !
Ce sont les deux sympathiques garçons de John Makay qui débutaient la soirée. Ils sont drôles, nous font une explication détaillée du concert (très pédagogique comme approche). Certains morceaux sont censés parler d’Amour, vu le contenu ils nous les auraient présentés comme inspirés par la dernière tarte aux pommes de leur grand-mère ça passait tout pareil. Les deux acolytes deJohn Makay manient la dérision de manière charmante. La première partie du set était basée sur quelques anciens morceaux du duo. Il m’a fallu quelques titres pour entrer avec un réel plaisir dans le concert mais une fois conquise les derniers anciens morceaux et la seconde partie avec des inédits s’appréciaient intensément.
Ce fut ensuite au tour du trio de choc Papaye d’investir la galerie. Trio de choc parce que chacun des membres de Papaye officie déjà dans quelques autres groupes. On retrouve au sein de la formation : JB, batteur de PneuMric, guitariste de Room 204 et Franck, guitariste de Komandant Cobra. On sent le trio bien rodé sans doute parce qu’ils tournent ensemble depuis déjà un bon moment. Ils ont à leur actif des morceaux d’une efficacité impressionnante. Il y a certes cette rythmique et cette puissance propres à la musique math rock mais s’ajoutent à leur palette des montées en puissance subtilement menées (et oui math rock n’est pas forcément synonyme de gros patatapoum bourrin).Papaye impressionne et se savoure sans modération !

vendredi 6 janvier 2012

Mark Lanegan Band - The Gravedigger’s Song


extrait de l’album à venir Blues Funeral, sortie prévue le 06 février 2012 chez 4AD

8 ans après Bubblegum et de multiples autres projets, Mark Lanegan s’apprête à sortir un nouvel album "solo". L’homme à la voix grave a su moderniser le blues-rock en lui apportant une profondeur et une noirceur fortement addictive. Le premier extrait de l’album Blues Funeral qui sortira le mois prochain, "The Gravedigger’s Song", séduit d’emblée avec une ligne de basse hypnotique et une tension qui ne quitte pas l’auditeur de la première à la dernière seconde. Quand on sait que parmi les artistes ayant collaboré à Blues Funeral, on retrouve Josh Homme, Greg Dulli et Jack Irons, il est fort probable que le mois de février 2012 soit, entre autres choses, associé aux meilleures sorties musicales de cette année.

jeudi 5 janvier 2012

The Minutes - Black Keys


Premier single extrait de l’album Marcata dont la sortie est prévue le 30 janvier 2012 chez Model Citizen Records
Pincez-moi, je rêve ! 2012 serait-elle l’année d’un tournant musical qui se veut résolument plus brut avec un rock"testostéroné" à bloc et un son carrément viscéral. Ne comptez pas sur moi pour pleurer la prévisible extinction des mous du genou de la mouvance folkeuse qui faisaient légion ces dernières années. Vive les riffs bien gras et les rythmiques démentes. The Minutes, trio de Dublin, a bien assimilé ce concept de rock primitif à l’efficacité toujours assurée.
Ces deux premiers morceaux nous offrent des perspectives réjouissantes quant à l’écoute prochaine de l’album Marcata.

Site officiel



Teaser qui fait baver d’impatience :

En live :