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dimanche 29 avril 2012

Los Disidentes Del Sucio Motel​ - Mudd Club, Strasbourg (28/04/2012)


Cinquièmes retrouvailles personnelles avec les bonshommes de Los Disidentes Del Sucio Motel après une découverte en première partie desSmashing Pumpkins à la foire aux vins de Colmar 2007 et différentes fêtes de la musique. LDDSM : le groupe de rock stoner que le reste de la France nous envie jouait hier soir au Mudd Club !
Ahhhhh Los Disidentes et leur son bien massif, leurs chemises à carreaux (mais d’ailleurs il n’y en avait pas des masses hier soir sur le torse des garçons, celles-ci étaient restées massivement rangées au placard.) et leur Sheriff presque inquiétant (Il possède de sympathiques menottes soit dit en passant.).
Le groupe est en tournée pour présenter (entre autres) les 3 morceaux inédits de leur dernière réalisation : un split album avec Flashfalcon [ East Side Storytoutes les infos + commande ICI + Lire la chronique de ce split "hautement recommandable" sur Fenec par Aurélio]. Le concert débute d’ailleurs par "The One" l’un des trois inédits et nous ne sommes pas déçus : des riffs efficaces qui assurent un démarrage bien énergique. "Lucia Libre" autre inédit qui sera joué plus tard est du même acabit. Ma préférence se portant sur le morceau "Persia" troisième extrait du LP qui rappelle de manière grandiose pour ceux qui en douterait encore que Los Disidentes Del Sucio Motel est ce qui se fait de mieux par chez nous dans le rock & roll gras à la rythmique délicieusement lourde et lente. parmi les neuf titres joués hier soir on retrouvait quelques excellents classiques comme "From 66 to 51" ou encore " Brotherhood". C’est avec une reprise bien pêchue d’"Helter Skelter" des Beatles que les LDDSMachèveront leur set. Bien évidemment un concert dans la cave d’un bar offre moins de possibilités de show qu’une grande scène (Ne pas rater le groupe aux prochaines Eurockéennes le vendredi 29/06 Scène de la plage !) mais l’on apprécie tout autant les morceaux des lascars qui se démènent tout autant que lors de festivals ou de plus gros concerts. Pour l’heure jamais Los Disidentes Del Sucio Motel ne m’ont déçue. Messieurs, merci et à la prochaine !

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Hermetic Delight - La Laiterie, Strasbourg (28/04/2012)

Photo M4tik

Après avoir débuté la soirée au Mudd Club pour le concert de Los Disidentes Del Sucio Motel, certains eurent la bonne idée (même les membres du groupe précédemment nommé) de poursuivre la nuit à La Laiterie pour la soirée Scènes d’Ici. Il était tout à fait possible de jouer les Cendrillons pour s’y rendre avant minuit heure à laquelle le groupe Hermetic Delight devait clore la série de concerts qui s’étaient succédés entre la grande salle et la salle club. Il s’agissait aussi pour Hermetic Delight du concert de clôture d’une tournée assez folle. A cette heure de la nuit, en dernière partie de programmation, autant dire que dans la grande salle on trouvait une grande majorité d’amis et/ou admirateurs du quintet strasbourgeois. L’ambiance était donc chaleureuse pour profiter une grosse demi-heure de morceaux que l’on apprécie à chaque fois et de quelques inédits sur album déjà découverts lors de précédents concerts. Inutile d’être redondante pour répéter ce qui fut écrit à maintes reprises lors de mes précédents live-reports des Hermetic Delight. Par souci d’objectivité il faut néanmoins préciser que le set a paru démarrer un peu tranquillement. Peut-être est-ce à cause de l’immensité de la salle qui éloignait un peu chaque membre les uns des autres, ou la faute aux éclairages et effets de fumée un peu trop poussés. A noter l’excellente impression que ne cesse de me faire le double morceau "Heartbeat I & II" qui fut joué avant le rappel aux envolées shoegaziennes prenantes.

mercredi 25 avril 2012

Fenster - Galerie No Smoking, Strasbourg (24/04/2012)


Une soirée musicale toute en douceur et finesse se tenait hier au No Smoking. Le lieu est atypique pour qui découvre la galerie et offre un bel espace (avec un superbe parquet d’ailleurs). C’est dans cet endroit particulier que l’associationKome On Pilgrim nous avait conviés pour profiter du concert de Fenster. Il aurait été dommage de rater ce trio berlino-new-yorkais dont chaque morceau se savoure avec plaisir. Les ballades pop folk de Fenster sont portées par des mélodies délicates et des ambiances dans lesquelles on devinerait quelques fantômes bienveillants du Velvet ou la grâce d’une Hope Sandoval. Aussi bien pour les chansons entraînantes folk que lors des passages plus mélancoliques le groupe use d’une subtilité rare dans les interprétations qui alternent le chant homme / femme. La rythmique variée se veut tout autant raffinée. Le son est aérien tout comme les bulles de savon qui agrémenteront la fin du set. Le moment fut plaisant, agréable, touchant... comme le sont toutes les belles rencontres.

mardi 24 avril 2012

Virals - Coming Up With The Sun


Extrait d’un EP à paraître le 21 mai 2012 sur Tough Love
Tu veux du soleil ? En voilà !

Avec son nouveau projet ViralsShaun Hencher le chanteur du groupe punk rock Lovvers abandonne les morceaux nerveux pour une légèreté pop rock. Un petit retour au power pop des 70’s diront certains. Avec "Coming Up With The Sun" c’est beau temps tous les jours, les oiseaux gazouillent en non stop, les garçons sont sympas et il fait bon se balader dans les parcs et les forêts !



dimanche 15 avril 2012

Robert Le Magnifique - A Midsummer Night’s Dream


Album sorti le 14 mars 2012 chez Idwet création commune avec la compagnie L’Unijambiste
Après HamletRichard III, ce sont les Songes d’une nuit d’été qui clôturent une trilogie "Shakespeare version moderne" entamée dès 2003 par la compagnie de théâtre "electro /hip-hop" L’Unijambiste. A l’origine de tels projets mêlant oeuvres classiques avec musiques électroniques et interprétations proches de l’abstract hip-hop on trouve David Gauchard, metteur en scène visionnaire, passionné et porté par l’envie de créer un lien entre théâtre et certaines formes de concerts. Pari audacieux : pas facile de concilier deux formes artistiques apparemment éloignées. Pourtant en 2003 David Gauchard n’a pas hésité à se lancer dans cette aventure inédite. Tout jeune trentenaire il décide de créer sa compagnie et propose une mise scène expérimentale d’Hamlet. (entretien vidéo d’époque). Bel accueil aussi bien du spectacle que du disque où se côtoyait la fine fleur de la scène abstract hip hop du label Idwet.
L’expérience fut renouvelée avec le spectacle Richard III. Pour clore l’aventure shakespearienne, David Gauchard et sa troupe ont choisi de s’imprégner de l’atmosphère magique et ensorcelante d’une œuvre deShakespeare qui soit plus festive que les précédentes.
Une nouvelle fois c’est le compositeur de musique électronique Robert le Magnifique qui fait partie de l’aventure musicale. Pour A Midsummer Night’s Dream, le voici accompagné de Laetitia Sheriff et Thomas Poli. La musique électronique et les nouvelles technologies qui s’y réfèrent (manipulation interactive des décors) demeurent un élément essentiel des mises en scène deDavid Gauchard.
"Tout est musique dans cette pièce. Françoise Morvan et André Markowicz ont traduit la pièce avec tout le respect de la musicalité qui la traverse en respectant la métrique d’origine. Cette pièce est un poème, une rêverie, un opéra. Le texte, la scénographie, l’interprétation des acteurs, la vidéo posés sur l’électro enveloppante de Robert le Magnifique, la voix éthérée de la chanteuse Laetitia Shériff, les synthés déchirants de Thomas Poli constituent un écrin enchanteur, apte à héberger les amours les plus illicites de cette forêt mystérieuse."

Entretien complet à lire ICI
Après une Hamlet - Theme & Variations qui fut une initiation fabuleuse à une forme moderne de théâtre, un Richard III tout aussi impressionnant, c’est avec un plaisir intact que l’on plonge dans la bande son rafraîchissante et féerique deA Midsummer Night’s Dream avec cependant toujours la même frustration de ne pouvoir profiter de ce spectacle sur scène. [Peu de représentations, assez éloignées du nord-est de la France].
Pour quelques chanceux toutefois : une prochaine date de représentation est prévue le le 21 juin 2012 à L’Opéra Théâtre / Limoges

En écoute :



lundi 9 avril 2012

Mansfield.TYA - Renyx



Double Vinyl (inclus carte de téléchargement MP3 avec 2 bonus) sortie prévue le 2 mai 2012 chez Vicious Circle
Octobre 2011 : les deux Nantaises de Mansfield. TYA sortaient un troisième album NYX (forme d’ode moderne à la nuit) chaleureusement accueilli par celles et ceux qui ont réellement un coup d’avance depuis la sortie de June ou encore de Seules au bout de 23 secondes, les précédentes réalisations du duo féminin.Nyx est l’album qui, d’après les spécialistes, marque non pas un tournant mais un encrage dans l’univers musical vraiment particulier dans lequel les jeunes femmes évoluent depuis leur rencontre en 2002. Lors des premières écoutes deNyx (à découvrir ICI pour les retardataires) ce qui frappe les débutants enMansfield. TYA c’est cette douceur musicale où le violon a la part belle, portée par des chants parfois éthérés, qui se frotte à des paroles remarquablement piquantes. "... et le bronzage de tes fesses dessine un cœur vulgaire mais beau comme notre amour".
2 mai 2012 : 21 artistes français et étrangers revisitent Nyx (avec parmi eux une Shannon Wright, une Tender Forever, des Marquises, une Françoiz Breut, une Laetitia Sheriff et bien d’autres encore à découvrir absolument.). Et voilà donc Renyx : album proposé en double vinyle (avec coupon de téléchargement MP3). Ce revisionnage sonore nous offre une richesse d’approches éblouissante. Pour ma part il a été aisé de me plonger sans trop de mal dans ces 21 invitations à la redécouverte de quelques-uns des titres de l’album original. Ayant découvert avec quelques jours d’écart Nyx et Renyx, je n’avais guère eu le temps de m’attacher de manière trop personnelle aux morceaux de base. Je me suis ainsi laissée séduire sans difficultés par les covers et remixages variés. Cela effraie toujours un peu les reprises sous forme de remix. La crainte souvent légitime est de se retrouver avec le morceau d’origine auquel on aurait ajouté trois petits coups de boîte à rythmes ou des effets sonores plus ou moins judicieux avec des paroles samplées de façon hasardeuse. On dénombre quelques auditeurs traumatisés du remix raté et j’en fais partie. Mais je sais également qu’il existe des morceaux remixés qui peuvent transcender l’original (me vient en tête le "A ton étoile" de Noir Désir version Yann Tiersen). Avec Renyx les approches sont véritablement hétéroclites. On trouve des réappropriations épurées et délicates : par exemple "Les cavaliers" par Françoise Breut. Quelques pistes plus loin ce même titre se mue en une interprétation proche d’un délire à la Rita Mitsouko avec le groupe La Chatte. C’est encore "Les cavaliers" qui prend des allures electro-techno avecTender Forever pour devenir carrément psycho-lyrique dans la version proposée par la formation Sieur et Dame. Qu’il est passionnant cet album ! On peut ranger au placard les soirées Pictionary et se plonger en famille dans une analyse approfondie des vingt et une variantes de Nyx. Autre petite réjouissance : le morceau "Au loin" passe de la version torturée et entêtante desMarquises à une forme plus mélodieuse et aérienne chez Laetitia Sheriff. Il serait trop long de commenter en détails chacune des 21 reprises. De façon totalement subjective mes principaux coups de cœur se portent sur la version de "Logic Coco" proposée par Unisson qui nous mène vers une approche surréaliste et puissante, il y a de l’inquiétant mêlé à une forme d’indus édulcoré avec l’addictif "Cerbère" à la manière de Karelle, de l’inquiétant encore dans le pesant et méconnaissable "Xoxo" proposé par Fräulein Warrior (Sexy Sushi)... C’est en pleine magie expérimentale que ce double album s’éteint avec un "Animal" poétique et délicat qui nous est offert par Etienne Bonhomme.
L’écoute complète de Renyx pointe toute la tendresse et la belle intelligence dont chaque artiste a fait preuve pour mettre en avant la diversité des émotions procurées par les morceaux de Mansfield. TYA. Certains ont préféré une approche liée aux paroles quand d’autres se sont attelés à transcender quelques lignes mélodiques. Il y avait matière dans le Nyx d’origine pour que chacun s’amuse et s’imprègne au mieux du travail des deux jeunes femmes. Quand on découvre et que l’on écoute à maintes reprises Renyx, on comprend aisément qu’il était impossible de faire un choix plus restreint. Aussi, pour notre plus grand plaisir, Nyx se savoure désormais en 21 reprises.


Rappel en teaser de quelques extraits originaux de Nyx

mercredi 4 avril 2012

Chapelier Fou - Invisible


Album sorti le 26 mars 2012 chez Ici d’ailleurs
Louis Warynski alias Chapelier Fou est un homme fantastique. Fantastique parce que l’éternel ado de 28 ans est du genre petit prodige. Fantastique parce qu’il est étonnant de voir cet artiste messin relativement confidentiel errer sur les scènes du monde entier (Europe, Australie, Canada, Chine, Nouvelle-Zélande, Mexique...). Fantastique parce que ses réalisations savent nous mener invariablement du côté du féerique et de l’extraordinaire. Le violoniste a su à travers une trilogie d’EP et son premier album 613 créer une osmose étonnante entre des mélodies classiques qu’il joue au violon et des collages sonores, des bruits électroniques et tous ces "un peu de n’importe quoi" (dit-il) dont il agrémente sa musique. Il y a beaucoup de poésie et une grande finesse d’interprétation dans les morceaux de Chapelier Fou. Il n’est guère étonnant (et je l’ai constaté plusieurs fois avec mes filles ou encore mes élèves) d’observer l’attraction immédiate que créent ses morceaux même chez un jeune public. Les enfants ne disent pas "C’est bizarre, c’est quoi ?" comme on pourrait s’y attendre. Les premiers mots qui reviennent toujours sont : "C’est beau.". Jusqu’à présent les réalisations du jeune homme semblaient portées par des atmosphères joyeuses et aériennes avec une folie douce en fil conducteur. Avec Invisible le ton paraît moins léger, déjà dans mélodies qui sont nettement plus tristes et mélancoliques. Les deux participations vocales inédites ( avec Gerald Kurdian ou encore avec Matt Elliott artiste complice du label Ici d’ailleurs) apportent également un ton grave à l’ensemble. Chapelier Fou a réussi avecInvisible garder sa singularité tout en abordant des contrées moins évidentes : une prise de risque délicate qu’il réussit avec prouesse.
En écoute :


Interview + 2 morceaux live dans l’émission culturelle Ouvert la nuit sur France Inter à partir de 23 minutes.


En vidéo l’un des extraits live de l’émission :

lundi 2 avril 2012

Toy - Left Myself Behind


Debut single avec le morceau "Clock" sorti au printemps 2012 chez Heavely Records téléchargeable ICI
Il est étonnant ce quintet londonien formé en 2010 qui déboule comme cela, l’air de rien, avec un premier single fleuve de près de 8 minutes. Entre une ambiance piquée du côté de The Horrors (dont ils ont assuré quelques premières parties), un chanteur aux faux airs de Brian Molko, un bassiste au look... improbable, des guitares qui rappelleraient Lush... on se perdrait presque. Avis mitigée malgré un final qui doit être des plus transcendants en live. A suivre...