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lundi 30 juillet 2012

Animal Collective – Today’s Supernatural


Premier extrait de l’album Centipede Hz dont la sortie est prévue le 4 septembre 2012 chez Domino Records
C’est Panda Bear d’Animal Collective qui a dévoilé il y a quelques heures sur Animal Collective Radio le premier extrait d’un album que l’on espère aussi fou et furieux que Merriweather Post Pavilion [Qui fut classé 3ème album de l’année lors du Top des Blogueurs 2009 ]. Un premier extrait bien enthousiasmant : on y retrouve la pêche d’un "Brothersport" et les délires psychédélique d’un Strawberry Jam. Une fois de plus ce single ne laissera personne indifférent. D’ailleurs les foires d’empoignes ont déjà débuté au détour de forums ou de commentaires croisés entre les irréductibles fans des géniaux new-yorkais et ceux qui ne comprendront jamais que l’on puisse apporter tant de crédit à des réalisations proches de ce qu’ils considèrent comme de l’imposture musicale.


dimanche 29 juillet 2012

Holograms - Holograms



Sortie prévue fin août 2012 chez Captured Tracks
Quatuor post-punk originaire de Stockholm, Holograms a vraiment tout pour plaire et, espérons-le, durer. Les groupes post-punks ultra-fougueux on en a vu défiler des ribambelles ces dernières décennies. Un de plus, un de moins. Généralement, on s’emballe pour finalement se lasser aussi vite. Holograms est la première réalisation des suédois avec tout ce qu’un premier album peut avoir de puissant et maladroit. Des ambiances cold wave surgissent par moment, des nappes de synthé déferlent grossièrement, la batterie assène une rythmique parfois pesante... donnant l’impression que la toute jeune formation a du mal à canaliser son trop plein d’énergie et d’inspirations. Et pourtant ces dispersions et cette ardeur bougrement communicative fonctionnent efficacement. La bande son idéale pour une écoute d’été frénétique et immédiatement jouissive.

jeudi 26 juillet 2012

Sweet Valley - Stay Calm etc.


Sortie de la mixtape prévue le 07 août 2012 chez Fool’s Gold Records
Sweet Valley est le nom d’un side projet mené par Nathan Williams et son frère Joel. On connait surtout Nathan Williams pour ses réalisations très lo-fi noisy punk sous le nom de Wavves. A l’origine du projet la cohabitation des frangins avec comme condition imposée par Nathan de venir partager sa maison de L.A. tout en montant un groupe dont le travail musical serait basé sur des samples (notamment de jeux vidéos) et des claviers. Avec comme autre contrainte un résultat qui soit assez éloigné de WavvesStay Calm est la première des 5 mixtapes que les garçons sortiront. Deux Trois premiers extraits sont déjà en écoute en attendant la (les) suite(s).






mardi 24 juillet 2012

Tamaryn - I’m Gone


Premier extrait de l’album Tender New Signs dont la sortie est prévue le 16 octobre 2012 chez Mexican Summer
A l’automne 2010 nous tombions littéralement amoureux de Tamaryn, de ses mélodies shoegaze et de son chant éthéré au détour d’un album très réussi : The Waves. Qu’importe la redondance ou les illustres références, les morceaux deTamaryn offraient alors un halo de douceur un brin nostalgique fort plaisant.
"I’m Gone" est le premier extrait d’un album prévu pour cet automne. Les atmopshères ne diffèrent pas trop des ambiances précédentes. Le charme opère peut-être moins immédiatement. Reste à entendre l’intégralité du LP cet octobre pour savoir si l’amour pour Tamaryn dure toujours...

vendredi 20 juillet 2012

A Place To Bury Strangers - Workship



Album sorti le 26 juin 2012 chez Dead Oceans
C’est un peu compliqué de suivre les sorties musicales des sombres new-yorkais d’A Place To Bury Strangers. Le chaos se retrouve non seulement dans ce noise rock sombre que le groupe transcende sur scène (Ô doux souvenirs de fin 2010 à La Laiterie et de la Route du Rock cru 2009) mais aussi dans la ribambelle d’EPs qu’il ne cesse de produire depuis 2006. En 2010 le trio sortait une petite bombe de noirceur mélancolico-bruitiste : l’album Exploding Head. Il y a quelques mois l’EP Onwards to the Wall offrait une perspective réjouissante de l’album à venir. En même temps la crainte d’une certaine forme de lassitude voire d’une cruelle déception pouvait brider le désir de découverte chez certains auditeurs. C’est qu’à force d’enchaîner au fil des réalisations des morceaux hautement addictifs et pour la plupart excellents on se dit qu’à trop tirer sur le corde à la fin etc., que la recette des titres percutants ne tardera pas à être bientôt éculée. On a connu le meilleur, pas envie de partager le pire. Mais ce serait oublier à quel point ils sont sacrément fortiches Oliver Ackermann,Jay Space et Jono Mofo. En perpétuel renouvellement dans la continuitéWorkship, comme ses prédécesseurs, ne laisse aucune place au doute. Il suffit d’à peine quelques secondes d"Alone" pour comprendre qu’on tient là encore un très grand cru. APTBS fait preuve d’une maîtrise étonnante dans le façonnement de morceaux qui subjuguent dès la première écoute. Encore plus mélodieux et accessible d’entrée qu’ un Exploding HeadsWorkship étonne là où on ne l’attendait pas. Point d’ennui ou de déjà-entendu, on se plaît à découvrir et écouter en boucle 11 pistes s’apparentant à de véritables claques sonores. A croire qu’ A Place To Bury Strangers a su trouver une place singulière entre noisy pop rock, coldwave et shoegaze et surtout s’impose de plus en plus comme l’un des groupes incontournables du moment. Des concerts sont prévus à la rentrée, il est hautement recommandé d’y mettre les pieds et surtout d’y ouvrir en grand ses yeux et ses oreilles tant les morceaux d’A Place To Bury Strangers prennent une dimension quasi apocalyptique et surtout inoubliable en live.


En extraits live :



jeudi 19 juillet 2012

Dan Deacon - True Thrush


Second extrait de l’album America dont la sortie est prévue le 27 août 2012 chez Domino Records

Encore une petite réjouissance signée Dan Deacon en attendant la sortie de son tant espéré America. Le plus geek des geeks de la planète sait occuper joyeusement notre été. Après nous avoir fait découvrir un premier extrait fort réjouissant et bien énergisant "Lots", voici une nouvelle comptine électronique pour grands enfants que nous délivre l’éternel adulescent. "True Thrush" devrait provoquer en concert les mêmes délires enthousiasmants qu’un"Woof Woof". La vidéo officielle offre déjà une amusante version vidéo du jeu du téléphone arabe. La version live de "True Thrush", proposée lors d’un tout récent concert de Dan Deacon à Baltimore, prouve à quel point le joyeux drille est un performeur phénoménal et infatigable. Pas étonnant qu’en plus d’apprécier ses morceaux, le nombreux public de Deacon lui voue une passion sans bornes.


En version live :

lundi 16 juillet 2012

Chelsea Light Moving : l’après Sonic Youth en trois extraits.


Il y a une vie après Sonic Youth. Voilà sans doute ce qui anime un certainThurston Moore qui, après sa séparation avec Kim Gordon et la mise en stand-by (définitivement ?) de Sonic Youth, semble dans l’urgence de rebondir avec un nouveau projet. Rejoint par Keith Wood (guitare), Samara Lubelski (basse) et John Moloney (batterie), le quatuor officie au sein du tout récent Chelsea Light Moving. Au printemps dernier le groupe enregistrait ses premiers morceaux pour un album à venir chez Matador Records. Il y a quelques semaines la mise en écoute du titre "Burroughs" comblait les orphelins de Sonic Youth. Un second extrait est diffusé en ce moment : l’entêtant "Groovy & Linda" un brin nirvanesque.

Moore n’a rien perdu de sa verve, les jeux de guitare et les mélodies demeurent toujours aussi efficaces : une seconde jeunesse pour l’ex Sonic Youth.

Edit du 26 juillet 2012
Avant une arrivée pour quelques concerts français le groupe nous fait cadeau d’un troisième extrait :"Frank O’ Hara Hit" A ce rythme-là c’est tout l’album qui sera dévoilé avant la fin de l’été.

vendredi 13 juillet 2012

Carnivals - Absences​/​Ino (Parts 1 & 2)


Sorti le 24 janvier 2012 téléchargement légal et gratuit : ICI
Stew Green vient de Sheffield. L’an passé il proposait sa toute première réalisation sous le nom de Carnivals  : l’EP Mavi Kara. Dans le monde Ô combien complexe et foisonnant des musiques électroniques, les morceaux du jeune homme seraient à classer du côté d’une electronica aux ambiances shoegaze. En début d’année, Carnivals proposait via sa page Bandcamp deux pistes en téléchargement gratuit. Le titre "Absences" est un petit régal "glitchissimme" : collages d’échantillons tronqués, variations raffinées et ruptures sonores pour le moins savoureuses. Début août sortira un second EPHumility inspiré par le long périple de 6 mois en Inde de Stew Green.
"Humility is the soundtrack to the Indian Ocean voyage I undertook last summer. Endless days spent with just the limitless sky and the relentless ocean underpin the inspiration to these tracks. Written half at sea and half at home, Humility embodies all the highs and lows of my adventure."
En attendant, un premier extrait fort prometteur, "Departners", nous est déjà offert à l’écoute.



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Extrait de l’EP Humility à venir :

jeudi 12 juillet 2012

Sylvain Chauveau - Abstractions EP


Sorti le 15 mai 2012 chez Flau disponible à l’achat ICI
Sylvain Chauveau fait partie de ces artistes atypiques qui au gré du temps poursuivent leur petit bonhomme de chemin avec pour simple motivation de réelles envies de renouvellement et de créations opportunes. Différents labels et non des moindres accueillent depuis ses débuts les réalisations de l’artiste que ce soit en solo ou sous ses différents autres projets comme Arca. L’instrument a la part belle dans les morceaux de Sylvain Chauveau. Même si le musicien se plaît à étoffer quelques titres de sonorités expérimentales et de samples, la finesse des compositions est telle que les instruments (piano, cordes etc...) gardent un prestige classique dans un usage tout à fait actuel. Les productions minimalistes offrent une élégance à l’ensemble de l’oeuvre de l’artiste dont beaucoup s’inspirent et qui est apprécié à travers le monde. En 2005 Sylvain Chauveau sortait un étonnant tribute album : "Down to the Bone" (An Acoustic Tribute to Depeche Mode) qui reste à ce jour l’un des meilleurs albums de reprises de morceaux de Depeche Mode prouvant le réel talent de composition de Martin Gore si certains en doutaient encore. Un album à avoir absolument dans une cdthèque digne de ce nom (une réédition est disponibleICI). En ce moment c’est un projet très audacieux et étrange que porteChauveau : la réalisation d’une oeuvre proposée en streaming et qui durera 7 ans (et ouais je parle bien d’années (12 mois / 365 ou 366 jours / plein d’heures etc.) ! The Mars Volta et leurs morceaux de 25 minutes peuvent aller se rhabiller). Plus sérieusement ce très long projet se nomme "You Will Leave No Mark On The Winter Snow", il a débuté le 1er juin dernier et sera composé de très grandes plages de silence où se succéderont quelques collaborations sous forme de 17 moments sonores électroniques ou au piano (Site du projet).
Mais l’actualité du moment est aussi la sortie sur un label japonais de l’ EPAbstractions et ses morceaux remixés : ceux de Chauveau sous ses différentes coutures mais aussi ceux d’artistes qui lui sont proches. Comme en témoigne la setlist :
- 1. Heart Beating (remix of Agoria)
- 2. Attractions (remix of Arca)
- 3. High in the Morning (remix of Paul Duncan)
- 4. Dernière Étape avant le Silence (remix of Sylvain Chauveau)
- 5. Ik Week (remix of At The Close Of Everyday)
- 6. A_ (remix of Sylvain Chauveau)
- 7. Grey (remix of StretchAndRelax)
Cet EP confère un réel plaisir d’écoute puisqu’il y a là toute une palette d’ambiances revisitées à la manière "Chauveau". On apprécie tout autant le remix d’Agoria qui nous rapproche de morceaux actuels ou encore "High in the Morning" et ses ambiances proches d’Eddie Vedder. Le remix d’"Attractions" demeure tout aussi puissant que l’originale. La "Dernière étape avant le silence" et son une empreinte "Down to the Bones" charme immédiatement par son jeu de cordes aériennes et la mélancolie inhérente. Les 7 pistes d’Abstractions sont à la fois singulières et proches par l’élégance d’interprétation et de ré-orchestration minimalistes dont Sylvain Chauveau est l’un des virtuoses.

mercredi 4 juillet 2012

Meursault - Flittin’



Sorti le 02 juillet 2012 chez Toad Records

Extrait de l’album à venir Something For the Weakened en précommande CD/Vinyle Ici ou version Box Set avec tout plein de trucs sympas .
Il y a deux ans Meursault, le projet musical porté par l’artiste écossais Neil Pennycock, ensorcelait la blogosphère musicale avec son second album All Creatures Will Make Merry. Un album à forte charge émotionnelle vers lequel on prend plaisir à revenir régulièrement. Effet doudou mélancolique garantie. Recueil de morceaux intenses où les interprétations en grande partie acoustiques et le chant poignant offrent une singularité quasi dramatique à chacun des titres. Chanceux furent ceux qui profitèrent d’un concert quasi privé au Molodoï en mai de la même année. Voilà qui demeurera l’un des concerts les plus émouvants auquel j’ai pu assister.
Deux années ont passé et les écossais sont de retour avec un troisième album qui est leur premier enregistré dans un studio véritable. Une production différente à laquelle se mêle l’ajout d’instruments plus "rock-traditionnel" comme la basse et la batterie. Loin de dénaturer l’essence même des réalisations de Neil Pennycock, cet apport instrumental apporte une dimension sonore plus intense, elle-même magnifiée par les quelques arrangements de cordes présents au détour de différents morceaux. Un bonheur ne venant jamais seul, l’association Pelpass et son gourou Jérémie ♥ invitent le public strasbourgeois à retrouver une nouvelle fois Meursault dans la salle du Molodoï le 18 octobre prochain. En attendant la sortie de l’album et le concert, un premier extrait "Flittin’ " est en écoute en version album et version piano acoustique.

lundi 2 juillet 2012

1 jour et demi des Eurockéennes 2012 (Belfort, 29/06 & 01/07/2012)


Allez zou pour une 24ème édition [2ème pour ma part] des Eurockéennes bien riche en émotions. Demi édition pour être juste étant donnée mon arrivée tardive vendredi (et oui il y a des enseignants qui travaillent) et mon départ dimanche. Un festival peut-être à moitié suivi sur la durée mais vécu à plus de 100% cette année encore. Alors en vrac, quelques mots et images : quoi retenir des de mes Eurockéennes 2012 ?


|| LE PRATIQUE ETC. ||


Une arrivée dans un cadre toujours aussi magique pour les aficionados de la navette train Belfort - Bas-Evette.
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Une scène plage où il fait bon lézarder... de préférence en temps sec. Dimanche la scène plage avait un peu perdu de son charme... quoique.
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Une scène Club Loggia avec une bien meilleure disposition évitant ainsi l’effet goulot et engorgement de l’an passé. Une visibilité accrue et une accessibilité facile sans craindre la gène de la Grande Scène toute proche du fait de l’alternance des concerts ! Très bon point.
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Du wifi gratuit tout partout (en fait en 25 points). Voilà de quoi sauver les geeks pas assez geeks (ou riches) pour avoir des iPhones, BlackBerry et tutti quanti. Merci le Conseil Général du Territoire de Belfort. Très bon point bis.
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On peut croiser quelques Urbaindigènes en allant se désaltérer ou crapahutant ça et là sur le site du festival. Cette année encore le théâtre de rue était bien à l’honneur dans les allées de Malsaucy.

Côté pratique et organisation il est bon de noter que cette année toujours lesEurockéennes se montrent solidaires. On a plaisir à croiser bon nombre de festivaliers handicapés qui peuvent eux aussi profiter dans des conditions adaptées du meilleur du festival. Les nombreux stands de prévention et la démarche environnementale portée par le staff des Eurockéennes sont des atouts indéniables pour un festival qui malgré son importance sait rester fidèle aux valeurs élémentaires.


|| EN QUÊTE DE SENSATIONS ||

Chaud chaud chaud. On frôle la canicule vendredi et surtout samedi en début et milieu d’après midi. A ce moment-là les seuls coups qu’on redoute sur nos têtes sont des coups de soleil.
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Ah la bonne blague ! Le coup de la vigilance orange pour que dalle on a déjà donné pour la fête de la musique.
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Oh mais ils insistent les bougres à annoncer le pire même pendant les concerts !
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Du côté de la scène de la plage, en ce samedi après-midi La Plage à Pedro se prépare à mettre en place une contre-programmation de poids face aux Cure qui joueront plus tard dans la nuit sur la grande scène. Pendant que Electric Guest démarre le ciel se pare de montgolfières... en attendant quelques hypothétiques éclairs.
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Ok ça ne rigole plus, le ciel s’assombrit d’un coup pendant le set des Dropkick Murphys. Les éclairs fusent au loin. La soirée risque d’être compromise. Concerts programmés coûte que coûte ou annulés par mesure de sécurité ? Autant dire que le staff de Eurockéennes avec une collaboration conjointe de la préfecture et de bien d’autres acteurs a su gérer au mieux une double salve d’orages violents qui n’auront eu pour conséquence que le démarrage retardé du concert de The Cure et l’annulation des concerts de la plage.
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Parmi les abris de fortune certains privilégiés étaient mieux lotis pour affronter les éléments.

|| ET POUR LES CONCERTS ALORS ? ||

Du côté de la grande scène vendredi soir il y avait Dionysos. Un Mathias Malzieu très en forme et surtout très très bien accompagné notamment d’une demoiselle toute de rouge vêtue et qui se trémousse comme personne. Les morceaux de Dionysos sont enjoués. Le groupe sait faire le show. Le public monte sur scène. Le concert se déroule dans une ambiance bon enfant. Belle entrée en matière pour mon arrivée tardive sur le site.
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Voilà le concert qui ne devait pas me décevoir. Näo évoqués avant mon départ pour le festival m’avait déjà fait forte impression sur album. Sur scène l’appréhension était grande que les garçons ne soient pas à la hauteur de mes espérances. Que nenni ! Le groupe est impressionnant dès les premières notes balancées avec une tension qui ne l’a jamais quitté durant ce trop court set de 45 minutes. La communion avec le public où se mêlent connaisseurs et découvreurs est totale. L’électronique pesante de Näo nous transportent par vagues successives dans des dimensions irréelles si bien que seule l’écrasement sur mon bras droit de la cigarette de mon voisin (Oh oui fais moi mal !) parviendra à me sortir d’une forme d’engourdissement électro musical.
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Autant j’avais attendu impatiemment Näo, autant je redoutais mes retrouvailles avec Cedric et Omar leaders emblématiques de The Mars Volta. Douloureux souvenirs d’un concert hautement soporifique dans un Olympia parisien avec jam à gogo, un Cédric diva et un batteur champion du monde de la rythmique qui tue. Sur la scène de la plage c’est du Mars Volta dynamique qui a joué pendant une durée moindre que prévu (bouh ouh ouh ouh) mais de façon nettement plus énergique que ce que j’avais en souvenir. Est-ce la renaissance de leur premier groupe At The Drive-In qui a su redonner du punch aux chevelus d’El Paso, les morceaux plus courts pointaient vers des délires d’impro plus psychédéliques que les jams interminables qu’affectionne particulièrement Omar Lopez ! La version live du dernier single "The Malkin Jewel" est d’une efficacité désarmante. Rien que pour ce moment on ne regrettera pas les vieux titres oubliés ou le set raccourci.
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Dans les jeunes groupes à découvrir, Jesus Christ Fashion Barbe, les trois garçons de Caen, émerveillés de jouer sur ce qui sera encore pour quelques heures l’une des plus belles scènes de France, ont offert des morceaux tendus. Un rock sombre efficace qui convenait parfaitement à un démarrage de deuxième journée de festival.
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Du côté de Cerebral Ballzy ça punkait rock sévère mais pas de façon suffisamment attrayante pour que j’y reste plus de 5 minutes.
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De toute façon pas une minute à perdre, le metal lourd et puissant de Mastodon m’attendait. Quand on aime le rock viril et poilu (et plus particulièrement Troy Sanders) qui oscille entre stoner et doom, avec ces zigotos on n’est pas déçu. La transe est assurée dès les premières mesures de "Black Tongue", la tête, le corps tout entier puis notre petit cœur d’amoureuse vacillent une heure durant.
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Thee Oh Sees quant à eux se sont produits sur l’Esplanade Green Room. Ne décevant jamais leur public, les américains font preuve d’une efficacité hautement communicative dans les morceaux punk rock garage qu’ils délivrent. Le public adore, en redemande, se régale. Nous sommes encore en pleine accalmie météorologique autant en profiter oisivement.
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Les Dropkick Murphys c’est un peu ceux qui nous ont fichu un beau bazar dans le festival vu qu’ils ont eu l’énorme privilège de voir leur set scindé en deux par l’arrivée d’Orage#1 ! Plaisanterie à part, ce punk rock aux accents irlandais ne réveille pas seulement les éléments mais aussi les esprits mélancoliques qui furent bercés par les mélodies des Pogues dans leurs plus jeunes années.
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Mon dernier concert ne fut pas des moindres : The Cure et son set record de 2 heures 30. Une histoire vieille de 27 ans entre Robert et Moi. Un premier concert en quasi solitaire sans mes habituels compagnes et compagnons des presque trois dernières décennies. Autant dire qu’aux premières notes de "Plainsong" se mêlaient sur mes joues (et celles de beaucoup d’autres festivaliers) la pluie et les larmes. L’émotion est toujours immense lors des rencontres plus ou moins espacées entre The Cure et ces "fans" qui les suivent avec une fidélité sans faille depuis une trentaine d’années. Ces concerts de festival de plus de deux heures prennent alors la forme d’un show ambiance nostalgie où tous les titres qui ont traversé nos vies sont joués de manière parfaitement rodée. De "Just Like Heaven" à "From The Edge Of The Deep Green Sea" en passant par "A Forest" ..., la liste des 28 morceaux présentés parRobert, Simon, Roger et les pièces rapportées (ouais c’est un peu méchant) est un sans faute de pur bonheur. Robert était bien en voix, nous avions les pieds dans la boue et grelottions sous les gouttes qui recommençaient à tomber. Nous étions des milliers sourire aux lèvres, larmes au coin de l’œil, juste heureux d’être là.


En même temps se produisait le groupe ultra subversif Die Antwoord. Cela valait le coup m’avait-on dit, concert très dérangeant. J’avais promis à quelques uns d’y faire un saut... Pas eu envie de quitter la mélancolie curiste.
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Le lendemain c’est un site boueux qui accueillait le dernier jour du festival. Des coupures électriques ont quelque peu perturbé les concerts de Lana del Rey et de Jack White que l’on pouvait suivre sur France Inter (à écouter ICI). Le festival s’achevait avec des records battus : 100 000 visiteurs, 17 500 campeurs. Les Eurockéennes ont atteint un équilibre financier que beaucoup de structures de spectacles leur envient. Une année riche en émotions qui restera un très bon cru. Hey Belfort ! Des bises et à l’année prochaine !!